Les barrières qui nous isolent

Les gestes barrières et le confinement sont indispensables pour faire obstacle à la progression du virus. C’est une évidence et je ne la discute pas. Ce qui par contre m’intéresse, c’est ce que cela engendre dans le monde professionnel.

L’encadrement qui très souvent intervient en proximité, perd certains repères pour s’assurer que le travail est bien fait et cherche à compenser par du contrôle et du reporting. Les réunions se multiplient et la part de l’activité dans laquelle les salariés peuvent s’exprimer avec autonomie se rétrécit. Cela est perçu comme un manque de confiance et la motivation s’érode.

L’auto-motivation a ses limites. Le travail collectif, c’est aussi l’émulation entre pairs, c’est l’entraide, c’est le partage qui permet de mieux verbaliser des idées ou de simplement enrichir une analyse. Le travail à distance casse les moments imprévus et canalise notre temps dans des cases sur un agenda Outlook.

La possibilité ou non d’être en télétravail est une nouvelle ligne de partage, entre ceux dont l’activité le permet et les autres. Cela fragmente le collectif de travail, met en place une frontière au moment où nous avons besoin de s’unir.

La barrière technologique est peut être la pire, car elle isole encore plus ceux qui ne sont pas à l’aise avec les nouveaux outils ou ceux qui n’ont pas les équipements nécessaires.

C’est le moment d’accélérer la numérisation, les outils de travail à distance et de faire évoluer le management. Cette crise sanitaire peut aussi nous apporter des évolutions qui nous aiderons à mieux travailler demain.

Qu’en pensez-vous ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *